[...] je suis dans un état moral et financier peu enviable. Non pas que je me sente découragé [...], mais je trouve révoltant la façon dont les artistes sont livrés à eux-mêmes dans un pays aussi pourri de confort et de galette que le nôtre. Je ne décolère pas quand j'y pense. Probablement, je finirai par aller emprunter des sous à une banque si je trouve quelqu'un à se porter garant, car j'ai quatre mois de loyer en retard, sans parler des excès gastronomiques auxquels je suis exposé; et mes habits! ils commencent à être mûrs pour une bonne mise en scène de la Dreigroschenoper.
Lettre à Paul Sacher du 26.11.1956